Exposition à « L’Étuve » – Finistère sud – 12 au 18 juin 2023

L’Étuve, 1 Rue Xavier Quideau 29730 TREFFIAGAT

Paysages, natures mortes… exposition aux sujets variés dont un rappel de mon premier 1er prix adolescent : la photographie d’une bigoudène préparant sa coiffe. Nous n’en rencontrons plus aujourd’hui : intérêt documentaire (1990). J’aimais beaucoup le travail de Michel Thersiquel.

Naître de…

On naît, on est de l’eau, on est de la terre. Du ciel. Du soleil.

De la lumière qui vient et qui fuit.

Sans elle, pas d’images.

Elle révèle à l’Homme les présences telluriques.

Ces photographies transmettent des sensations ressenties au sein d’éléments qui nous parlent toujours. Comme autant d’empreintes.

Du plus grand espace à la simple expression de la main, instants d’une Nature qui s’exprime et que l’oeil humain retient.

Extrait : « Galet à l’eau »

Rassemblant les éléments du vivant que sont l’eau, l’air, la terre et l’humain représenté par la main qui tient un galet comme un oeuf, une naissance donnée, cette oeuvre à caractère spirituel laisse volontairement apparaître des contours « pixellisés », pour s’apparenter à une peinture pointilliste, comme celles de Paul Signac. J’aime, modestement, la rapprocher du « Cylindre d’or » (vers 1910), oeuvre symboliste de Paul Sérusier. Inclure un élément humain dans un paysage, l’auteur même, met en relation l’observateur et son environnement.

Natures vivantes

Extraits

« Pelure de pomme » :

La peau d’une pomme découpée – comme un cook eye (regard sur la cuisine) – contraste avec les lignes de la nappe où elle repose articulée sur l’angle de la table. La proximité des tons gris et le grain viennent appuyer la chair du fruit et l’opposition des formes droites et courbes. Elle a des traits communs avec les images d’Edward Weston (« Cabbage Leaf »), mais surtout avec la douceur de « L’éponge et son image » (1980) de Claude Batho ; et dans une nature morte « vivante », sensibilise à la poésie du quotidien, comme celle que l’on peut trouver dans l’œuvre du poète Francis Ponge.

Une sélection culinaire, pour le plaisir oculaire.

La pomme qui se mue en note sur une nappe.

« La faim » :

La douceur de l’ombre d’une cuillère adossée à une goutte d’eau contraste avec les lignes de la nappe, appuyant l’opposition entre le contenant et le contenu, comme dans une sensation de soif frustrée.

Également tout aussi précautionneux le positionnement d’une fourchette pour la prolonger dans une confusion quasi-symétrique ou du moins mathématique avec son ombre, inventant un seul même objet imaginaire. Elle vient clore une fin de repas dans une forme consolidée comme une boucle ; et évoque a posteriori « La Fourchette » d’André Kertész (1928).

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